Gabriel Delanne (1857-1926)
Avec une mère médium écrivain et un père qui fréquenta Allan Kardec, il était tout naturel que Gabriel Delanne devienne l'un des nombreux disciples de ce dernier, en compagnie, entre autres, de Léon Denis ou, plus tard, Pascal Forthuny. Spirite et auteur de plusieurs ouvrage à ce sujet, il se consacrait principalement à l'étude de l'immortalité de l'âme ; idée séduisante et moins farfelue qu'on serait tenté de le croire, surtout dans le milieu de la voyance et de la médiumnité.
D'autant plus que, comme de nombreux spirite de son époque, Gabriel Delanne favorise une approche scientifique des phénomènes psychiques. Il dirigeait d'ailleurs le périodique "La Revue Scientifique et morale du spiritisme", dont le premier numéro parut en mars 1883.
À l'origine, Gabriel Delanne était ingénieur à la compagnie d’Air Comprimé et d’Électricité Popp. Il y resta jusqu’en 1892. De là lui vint une rigueur au travail qu'il appliqua scrupuleusement dans le domaine du spiritisme, qu'il dont il tenait à démontrait scientifiquement la véracité.
Il collabora étroitement avec Léon Denis, et fonda, en compagnie de son père Alexande Drelanne ainsi que d'autres spirites l'« Union spirite Française », qui existe encore de nos jours et vise à promouvoir la doctrine spirite tout en étant un lieu de réunion des médiums et spirites.
Voici l'un de ses arguments en faveur de la réincarnation :
« Si vraiment notre éternité future dépend d'un seul passage ici-bas (qui n'est à peine qu'une seconde dans l'immensité des temps), Dieu étant l'être éternel, infini, omniscient, pour lequel il n'existe ni passé ni futur, sait d'avance quel sort est réservé à chaque créature à laquelle il donne l'existence ; l'on est donc en droit de se demander pourquoi il crée ces monstres, dont la vie n'est qu'une série de crimes devant être châtiés par des supplices sans fin. »
Plusieurs de ses ouvrages sont encore édités de nos jours.