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Pascal Forthuny

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Pascal Forthuny (1872-1962)

Voyant mais pas seulement : Pascal Forthuny, de son vrai nom Georges Léopold Cochet, était également romancier, poète, musicien, critique d'art et enfin peintre (affectionnant l'aquarelle et la gouache).
Pascal Forthuny est le fils d'un architecte, descendant d'une lignée paysanne. Très tôt il ressenti, non pas la fibre du voyant ou du medium, mais la fibre artistique, goûtant à la poésie et la musique, ne manquant pas de dérouter ses professeurs d'école par sa passion en ces domaines tout autant que par son attitude sauvage.

Contrairement à ce que son pseudonyme peut laisser penser, Forthuny ne renvoie pas à la bonne fortune et donc à la voyance. Ce nom, il l'a choisi d'abord en tant qu'artiste. Passé par les beaux-arts de Paris, il se dédie tout entier à sa passion, refusant en bloc de suivre la voix tracée pour lui par son père qui caressait l'espoir de voir son fils devenir à son tour architecte et reprendre l'affaire familiale.
S'exprimant avec aisance dans la musique et la peinture, il écrit également deux romans. Indéniablement touche-à-tout, Pascal Forthuny. Habité par un imaginaire débordant qui ne demande qu'à prendre forme. Lorsqu'il peint, il ne reproduit jamais strictement la réalité, il ne s'en inspire que comme une base d'appui.

Passée la trentaine, et fort de son expérience, c'est tout naturellement qu'il devient critique d'art ; capable, non seulement d'estimer la qualité des œuvres, mais également, à partir de celles-ci, d'approcher avec perspicacité la psychologie de leurs auteurs.
Mais Pascal Forthuny n'en reste pas là : il a besoin d'horizons lointains, de voir ce qui se fait par-delà les frontières. Il se met donc en tête d'apprendre plusieurs langues étrangères par un procédé à la fois rigoureux et très simple : il compulse les journaux, d'abord ceux destinés aux enfants, avec un vocabulaire simple et sans détour, puis il élève son niveau avec les journaux adultes et scientifiques. Ce procédé lui permit d'apprendre l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien et le portugais et de rédiger des articles dans ces langues, sur des évènements ou publications locaux, ainsi que pour tenir des conférences ou participer à des réunions dans plusieurs pays européens.

Une succession de drames bouleverse son existence

La vie et le parcours de Pascal Forthuny auraient pu se poursuivre ainsi, nets et lumineux, si ce n'était un drame, survenu en 1919, et qui vit son seul fils, aviateur dans l'armée, mourir lors d'un accident.
Quelques années plus tôt, en 1911, Pascal Forthuny avait eu la vision d'un cercueil recouvert d'un drap noir. Interrompant ses affaires, il rentra rapidement à Paris, auprès de sa famille, pour apprendre que sa mère était tombée gravement malade. Elle mourut le lendemain.

Ayant eu l'occasion de côtoyer des voyants, Pascal Forthuny était alors hautement sceptique à ce sujet, considérant le domaine du spiritisme et de l'ésotérisme, et donc de la vie après la mort comme : « une hypothèse fragile ».
Mais suite à la mort de son fils, en 1920, il fut saisi par plusieurs passages d'écriture automatique. Sa main échappa à son contrôle pour écrire toutes sortes de signes et de mots incohérents attribués à deux entité : un mystérieux guide et Frédéric, son fils défunt. Ces épisodes incontrôlables cessèrent aussi brusquement qu'ils étaient apparus à la fin de cette même année.

Premier contact avec le spiritisme

Un an plus tard, en 1921, Pascal Forthuny participe fortuitement à une séance de spiritisme organisée par le docteur Gustave Geley. Simple curieux parmi les convives, toujours aussi sceptique, comme l'était d'ailleurs Allan Kardec en son temps, Forthuny est mis à contribution par le docteur Geley qui lui demande de décrire le contenu d'une lettre pliée. D'humeur cabotine, Forthuny décide d'imiter les quelques voyants qu'il a pu voir et prononce avec aplomb quelques affirmations qu'il s'imagine simplement tirées du chapeau pour amuser la galerie. Et par surprise, sa description correspond bel et bien au contenu de la lettre !

Soucieux de vérifier qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence, Geley le fait reproduire son tour avec un éventail, puis avec une canne. Et trois fois de suite, Forthuny, croyant s'amuser et amuser ses camarades, parvient à décrire très exactement des éléments personnels associés aux propriétaires de ces objets. Pour l'éventail il dira : « Qu'est ce que c'est, j'ai l'impression d'étouffer ! Et j'entends à côté de moi Élisa. » Or, il s'avère que cet éventail venait d'une vieille dame, morte sept ans auparavant d'une congestion pulmonaire et qui l'utilisait pour se donner de l'air tandis que l'amie qui la soignait s'appelait Élisa.

Et c'est ainsi qu'à presque 50 ans, Forthuny se découvrit voyant. Au regard de son parcours, vous ne doutez pas qu'il déploya la même énergie en ce domaine qu'en celui des arts, et qu'il se fit bientôt connaître comme un voyant aussi exceptionnel que humble.
Il réalisa de nombreuses voyances, et participa à plusieurs séance de l'Institut métapsychique international où ses résultats spectaculaires furent scrupuleusement consignés. Nous vous encourageons à poursuivre vos recherches afin de le vérifier par vous-même.